2008 Charleroi

© Revierfoto

Night of the Proms 2008 Charleroi

Künstler Titel Kommentar
Il Novecento Also sprach Zarathustra Zarathustra lebt...
Il Novecento Die Moldau (Smetana) schön beschwingt
William El Mambo Mambo Überraschung!
William Lolotte schöner Chanson
Il Novecento Simple Minds Suite atembraubend Franck!
Galileo Sarah german power
Patrick de Smet Zirkus Renz Patricks best
Il Novecento Walzer Medley 2007 Damenwahl
John Miles Music fabelhaft
Il Novecento Mitsing Medley 2007 leider ohne Chor!
OMD Maid of Orleans ...es geht los
OMD Souvenir / Locomotion Locomotionparty
OMD Enola Gay Höhepunkt erste Hälfte
     
Pause    
     
Il Novecento Ouvertüre 5. (Beethoven) keine diebische Elster
Galileo Carpe diem Galileo hat ihn genutzt
Alan Parsons Sirus / Eye in the sky einmalig!!!
Alan Parsons Silence and I großes Orchesterspektakel
Alan Parsons Games people play Leichtigkeit ohne Grenzen
William Toudi su´l voye Chappo Monsieur William
John Miles Have I told you lately Liebe der leisen Töne
Il Novecento Ouvertüre 1812 es wird wieder geschossen
Simple Minds Sanctify yourself unendlich GEIL
Simple Minds All the things she said o.k.
Simple Minds Belfast child NOTP Klassiker
Simple Minds Alive and kickin´ was sonst
Il Novecento Land of hope and glory lasst uns singen
All Artists Don´t you forget about me wahnsinnig gutes Finale


© Lore & Christophe Courouble

Ein Abend in Charleroi

Ein wunderschöner Abend in Charleroi.
Einige Änderungen im Programmablauf sollten den Freitagabend noch erfolgreicher werden lassen. So tauschte man das Set von Alan Parsons mit dem von OMD, und auch John Miles ruhiges Werk `Have I told you lately´ sollte erst im zweiten Teil erklingen. Durch diese Änderungen wurde der erste Teil `schneller´ und emotional `lauter´. Das Samstagkonzert muss wohl die entgültige Perfektion gebracht haben.

Der Konzertabend vom Freitag, 18.04.08:

Was OMD am Schluß vom ersten Teil gezaubert hat, war unfassbar. Das Programm von OMD wurde bis auf `Maid of Orleans´ und dem ersten Stück vom Medley 2007 komplett umgestaltet. De Bassline von `Locomotion´ und der unheimliche Druck des Liedes ließen das Publikum nicht mehr los. Es wurde getanzt und die Bühne gestürmt (eigentlich eine Sitzplatzveranstaltung). Zu den kraftvollen Samples von `Enola Gay´ ging die Party weiter. Man hätte sich noch gerne den `Milkyway´ oder `Seven seas´ gewünscht, aber nach `Enola Gay´ konnte es einfach keine Steigerung mehr geben.
Zum Glück wurden die ruhigen im Lieder aus dem Medley 2007 weggelasssen. So brauchte auch Paul Humphreys nicht mehr außer `Souvenir´ im Medley 2008 singen.

In der zweiten Hälfte sollte nach Galileos eindrucksvoller Darbietung ein Meilenstein folgen. Alan Parsons suchte im Dunkeln die Bühne auf und die ersten Gitarrenklänge von `Sirus´ erklangen. Die emotionalisierten Zuschauer suchten ebenfalls den Bühnenvorraum und ließen sich vom Virus `Eye in the sky´ anstecken. Leider kann Alan Parsons überhaupt nicht singen. Er sang die erste Strophe und wurde zum Refrain von Sänger PJ Olsson zum Glück abgelöst. Es folgte eine weitere orchestrale Meisterleistung `Silence and I´. Sie konnte zwar keine Steigerung mehr erreichen, aber welches Lied hat es nach `Eye in the sky´ nicht schwer.

Es sollte der Höhepunkt des Abends folgen. Viele waren gespannt, ob der erneute Auftritt von Simple Minds (nicht in Charleroi, aber überall sonst) erneut an den Höhen der Vergangenheit anknüpfen kann. Simple Minds konnte!
`Sanctify yourself´ war frisch und stimmte die Masse Mensch im Publikum zu einem erneuten Sturm zur Bühne an. Es waren sehr viele Simple Minds Fans aus ganz Europa angereist. `All the things she said´ wurde bereits 1997 zum Besten gegeben, hat mir persönlich aber nicht besonders gefallen. Ein für mich austauschbares Lied, bei dem Repertoir. Es folgte die bekannte sieben Minuten Version von `Alive and kicking´ die vom Publikum laut mitgesungen wurde. Alle dachten nach dem Lied, es würde noch die Hymne `Don´t you´ folgen, aber nix da. `Land of hope and glory´ wurde angestimmt und das fachkundige Publikum war nun auf einen Beatles Schlager gespannt.
Doch
Charlie Burchill griff zu seiner Gitarre und stimmte zum Finale `Don´t you´ an. Es folgten alle Künstler vom Abend und nahmen ihre Gesangsrollen an. Ein großes Kompliment an OMD und Alan Parsons, dieses Finale so zu unterstützen. Das Publikum war hellauf begeistert und sang glücksbetrunken bis zur letzten Note mit.


NOTP Filme OMD aus Charleroi 08:
www.youtube.com/watch?v=23c05xIIQe4

NOTP Filme Simple Minds aus Charleroi 08:
www.youtube.com/watch?v=WaSbkGWKefc



Première de Night of the Proms 2008 à Charleroi : une soirée privée, mais j'y étais !

Jeudi 17 avril 2008, il est 20h et l'orchestre Il Novecento vient de s'installer sur la scène du Spiroudôme de Charleroi pour la première de la tournée de printemps de Night of the Proms, une soirée privée organisée pour des sponsors (Banque Cera, Belgacom et Proximus), mais pour laquelle il m'a été donné d'obtenir des billets.

La lumière s'éteint dans la salle et le chef d'orchestre, Robert Groslot fait son entrée. Progressivement une nappe sonore monocorde monte et soudain les trompettes retentissent : cette année, retour à une longue tradition, l'ouverture du spectacle se fait sur "Ainsi parlait Zarathoustra" de Richard Wagner, morceau court mais qui offre l'avantage de directement donner le ton de la soirée.

1 minute 40 plus tard, ça y est : Carl Huybrechts, le présentateur, fait son entrée. Il se présente et comme à son habitude, il demande au public qui est un habitué de Night of the Proms et qui ne l'est pas. De même, il demande aux gens de se saluer et de se présenter entre voisins car c'est ça l'esprit des Proms : musique et convivialité. Et maintenant que tout le monde se connaît, la fête peut vraiment commencer.

Le premier morceau est tiré du répertoire classique. C'est la Moldau de Smetana, ou du moins une compilation d'extraits : la source, le thème central, les danses paysannes, la jetée dans le Danube… Très joli ! Il Novecento est au top, si seulement quelqu'un en doutait.

Arrive ensuite le régional de l'étape. Cette année, l'expression est on ne peut plus d'actualité car William Dunker, c'est de lui dont il s'agit, est un natif de Charleroi. Et en plus il affectionne de chanter en Wallon carolo. Il entre en scène, lance un "Salut biloute" à la cantonade (là, il surfe sur la vague Ch'ti à mauvais escient selon moi) et entame l'un de ses tubes, "El mambo del' loque à reloqueter" (traduction : le mambo de la serpillère). Chanson très rythmée qui chauffe le public. Toutefois, tout le monde est encore assis…

Il enchaine ensuite avec "Lolote", un chanson triste et très calme sur laquelle l'orchestre fait valoir tout le talent des arrangeurs de Night of the Proms. Superbe orchestration, mais malheureusement l'ambiance retombe.

Ceci dit, rien de dramatique car l'artiste suivant, c'est la tête d'affiche classique, le chanteur allemand Galiléo. Et là, surprise ! Quelle voix ! Quel phénomène ! Il chante "Sarah" accompagné des 3 backing vocals, Hille, Liv et Marjolein en passant admirablement d'une tessiture de baryton basse à celle, en voix de tête mais avec la même puissance, de soprano. Oui, de soprano ! Oh certes, cette tessiture est en toute logique exclusivement féminine mais là, c'est à s'y méprendre. Serait-il un descendant des anciens chanteurs castrats ? Si oui, comment ont-ils pu faire pour se reproduire jusqu'à notre époque ? Non, toute blague à part, son duo avec lui-même interloque toute la seule qui en attendant plus mais qui devra patienter jusqu'en deuxième partie car sa prestation se limite là.

C'est à ce moment que Carl laisse croire à tout le monde que le tour de Simple Minds est venu mais il n'en est rien. C'est Il Novecento qui reprend le flambeau et offre aux fans du duo britannique un medley de leurs plus grands hits arrangés à la sauce classique. Seuls les inconditionnels seront sans doute parvenus à identifier tous les titres joués dans cette "Simple Minds Suite" mais nous y avons entre autres décelé des extraits de "Someone, somewhere in summertime", "Waterfront", "Promised you a miracle" ou encore "Belfast Child". Le public est enthousiasmé par le travail fourni.

Carl annonce alors la venue d'un virtuose. Il s'agit en l'occurrence de Patrick Desmet, le percussionniste de l'Electric Band qui se met au xylophone pour interpréter "Cirkus Rentz". Rythme endiablé et clownerie de circonstance puisque en plein milieu du morceau, Carl vient bander les yeux de Patrick qui continue à jouer sans sourciller et en accélérant même le rythme au couplet suivant. Résultat : un tonnerre d'applaudissements. Cette fois le public est chaud.

Carl en profite et, comme le veut la tradition une fois par concert des Proms, il demande aux dames de se lever, de tirer leur voisin masculin par la cravate jusqu'à l'allée la plus proche pour valser ensemble. Il Novecento entonne alors un medley de valses ("Donauwellen" & "Coppelia") et les couples virevoltent dans tout le Spiroudôme. Pendant ce temps, sur scène, on installe le grand piano à queue blanc, signe de l'arrivée prochaine de John Miles…

Et en effet, c'est bien au tour de Mister Proms de se produire mais à la grande surprise de tous, ce n'est pas l'hymne des Proms qu'il vient chanter mais un superbe slow "Have I told you lately". Superbe certes, mais qui fait retomber l'ambiance au plus bas juste avant que l'on ne demande au public de chanter avec l'orchestre…

Car c'est le moment du "Meezing medley" comme disent nos amis néerlandophones, un medley de 3 chansons populaires que la salle est censée reprendre en chœur sur des lalalas à défaut de connaître les vrais paroles. Et c'est là qu'on sent pour la première fois de la soirée qu'il manque quelque chose cette année : la chorale Fine Fleur. Sans eux, le public ne chante pas du tout le premier morceau et ne rentre dans le jeu qu'à partir du deuxième. Grand moment de solitude pour Robert Groslot qui a beau battre la mesure face au public, sans Fine Fleur, il bat le beurre !

Ceci étant, le public est content. Seuls les habitués et ceux qui ont connu l'expérience du "Meezing medley" à Anvers, en Hollande ou en Allemagne lors de la tournée de l'hiver dernier ont senti qu'il y avait un manque… Robert se retourne, la lumière passe au vert, une nappe électronique monte… Que va-t-il se passer ? Un synthétiseur a bien été installé à l'avant du podium, mais personne derrière… Et ça dure, ça dure. Y aurait-il un souci ? Ca dure encore puis soudain, la musique démarre et Alan Parsons fait son entrée sous les cris de la foule. Il se met au clavier et chante : c'est "Sirius".

La magie opère, le public s'est calmé et écoute religieusement jusqu'à ce que l'intro de "Eye in the sky" ne vienne le réveiller. Bonheur général. Et sur le refrain, un petit jeune sorti d'on ne sait où débarque et double Alan au chant. Belle voix mais qui est-ce ? Ceux qui ont lu leur programme jusqu'à la dernière ligne connaissent la réponse mais pour les autres, c'est Alan Parsons lui-même qui lève le mystère, et en Français s'il vous plaît : ce petit jeune remuant, c'est P.J. Olsson.

Alan et P.J. enchaineront encore 2 titres accompagnés de John Miles au piano (un ami de 30 ans pour Alan), dans l'ordre "Silence and die" et "Games people play". Puis c'est la pause. Il est 21h30 et Carl nous annonce la reprise du spectacle à 21h55. Ruée vers les bars.

La première partie fut de qualité mais dans l'ensemble peu endiablante : le public est resté assis la plupart du temps et l'on s'en doute attend avant tout l'arrivée de Jim Kerr et Charlie Burchill pour se déchaîner.

21h55, ils sont à l'heure ! La lumière redescend et pom pom pom pom, c'est l'introduction de la cinquième symphonie de Beethoven qui invite les derniers retardataires à rejoindre leur place. Et pendant ce temps, les techniciens installent à nouveau un clavier électronique sur le proscénium. Alan serait-il de retour ? Mais non bien sûr, c'est au tour de OMD de faire son apparition.

Paul Humphreys entre le premier, suivi des 3 backings. C'est "Made of Orleans" qu'ils vont chanter ou plutôt que Andy va chanter. Et là, quand la mélodie retentit, c'est l'hystérie dans la salle, la ruée vers la scène. Tout le public est debout, enfin ! C'est du délire ! Andy se démène comme un pantin désarticulé sur la scène, la foule bat des mains et l'ambiance est à son comble. Une fois ce morceau terminé, c'est un medley de 2 titres qui est joué. Cette fois c'est d'abord Paul qui chante "Souvenir", puis Andy enchaîne avec "Locomotion". Splendide ! Et puis, troisième morceau. Dès les premières notes, on entend un énorme "Aaaaaaaaaaah" parmi les spectateurs qui se mettent à sauter sur place : tout le monde a reconnu "Enola gay". C'est le sommet de la prestation des deux Anglais. La salle est chaude désormais comme une baraque à frites.

Et c'est là que les organisateurs font retomber un peu la pression, histoire qu'on essuie un peu tous la transpiration de nos fronts. Galiléo revient pour son "Carpe diem", toujours aussi qualitatif mais qui passe un peu inaperçu après un tel moment fort. Revient également sur scène William Dunker pour son dernier titre de la soirée, "Toudi su l' voye" (traduction : toujours sur la route). Sympathique mais sans plus.

Le piano blanc refait alors son apparition côté gauche de la scène et John nous offre, enfin, son "Music (was my first love)". Superbe comme toujours mais sans Fine Fleur qui donne le rythme au public en agitant ses petites loupiotes et en claquant des mains, il manque tout de même quelque chose. Mais bon, ne gâchons pas notre plaisir : une fois par an même sans Fine Fleur, "Music" est un régal pour les oreilles. Merci Mister Proms !

John étant allé se rasseoir, Carl peut alors nous faire un petit cours sur la campagne de Russie de Napoléon. En cause, "Ouverture 1812" de Piotr Ilitch Tchaikovski, le morceau suivant, qui illustre symphoniquement ce fait historique. Et tout ce que Carl a annoncé s'entend, surtout les extraits de la "Marseillaise" particulièrement reconnaissables. Notons que Carl, grand adepte de l'humour à froid et du second degré se sera abstenu de rappeler à notre premier ministre belge adoré, de quel pays la "Marseillaise" était l'hymne…

Carl ayant demandé une standing ovation pour Il Novecento, tout le public est debout à l'issue de ce morceau. Un peu forcé mais si bien joué de la part de Carl car en fait, lui le sait, pas nous, mais c'est au tour de Simple Minds de venir se produire.

Charlie arrive en premier lieu… L'intro est longue… Où est Jim ? Soudain on reconnaît le solo de piccolo de "Belfast Child"… Erreur ! C'est une version revisitée de "Sanctify yourself" que Charlie et l'orchestre sont en train de jouer. Et Jim arrive… Que dire dès ce moment ? Oubliés les instants de folie du passage d'Orchestral Manœuvres in the Dark. Tout le monde se jette à l'abordage des premiers rangs : c'est une marée humaine qui s'est agglutinée au pied du podium. Et Jim Kerr sait les manipuler. Tout en douceur, en sensualité, il les envoûte, il joue avec eux. Quel showman ! Chaloupé comme jamais, il arpente son espace, monte sur des petits promontoires situés de part et d'autre de la scène, touche la foule de ses mains, s'agenouille devant elle et hypnotise jeunes et vieux de son charisme. C'est magique !

Et cela durera pendant 4 morceaux. Quel bonheur ! On entendra tour à tour "Sanctify yourself", "All the things she said", "Belfast Child" (cette fois, c'est bien le bon solo de piccolo) et "Alive and kicking". Tous les titres ont été ralentis pour les rendre plus compatibles avec la sensualité des sonorités de l'orchestre symphoniques. Rallongés aussi, pour le plus grand plaisir des fans et pourtant ces instants magiques passent trop vite. Jim et Charlie quittent la scène et nous laissent tous sans voix, fourbus et heureux.

On sent que la fin du concert est proche et Carl confirme la chose. Reste encore le grand karaoké de la soirée, "Land of hope and glory", un incontournable des Proms extrait de la marche n°1 "Pumps and Circumstances" de Sir Edgar Helgar, difficile à lancer sans chorale pour donner le mouvement, mais bon...

Puis c'est le final où tous les artistes reviennent. Et pour une fois, ce n'est pas un standard des Beatles qui clôture la soirée. Non, mieux que ça, bien mieux que ça, c'est "Don't you (forget about me)" de Simple Minds ! Un petit extra pour lequel même si tout le monde est présent sur scène, seul Jim Kerr attire les regards. C'est fabuleux à nouveau. On voudrait que ce morceau ne finisse jamais. Robert Groslot est attentif à ce qui se passe derrière lui et, Dieu merci, il laisse le plaisir durer…

Mais toute bonne chose à une fin : un à un les artistes quittent l'estrade, Jim fermant la marche. Mais le public continue à chanter, même sans musique. Vont-ils revenir ? Espoir, espoir… Non, c'est bel et bien fini ! Il est 23h. Mais quelle belle soirée nous avons vécue…


© Concertpix, Lore & Christoph Courouble



^^ nach oben ^^